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Mikaël Despontin, l’amoureux du Dakar

15 juillet 2021
par  Sébastien Monmart
( Presse écrite , Le virus du sport )

Le pilote Gesvois de 45 ans participera à cette épreuve mythique pour la seconde fois.

Mikaël Despontin (45 ans) est un véritable passionné de moto et plus particulièrement du Dakar. En 2013, il a réalisé son rêve en participant à cette épreuve mythique, organisée en Amérique du Sud pour des raisons de sécurité (Ndlr : l’édition 2009 ayant été ciblée par une attaque terroriste). Huit ans après, le pilote gesvois goûtera à nouveau à cette expérience unique puisqu’il participera au Dakar 2022, prévu en janvier en Arabie Saoudite. "J’ai toujours eu l’envie d’y participer à nouveau. Je pensais plutôt le faire au niveau de l’assistance car l’ambiance y est magique, avec le bivouac, notamment. Mais en huit ans, les choses ont décanté », explique-t-il. "Ces huit ans de plus vont me permettre de vivre mon aventure encore plus pleinement."

En 2013, Mikaël Despontin a fini son premier Dakar à la 42e place sur 196 partants et a signé une victoire dans la catégorie marathon réservée aux motos de maximum 450cc. Catégorie dans laquelle il s’est inscrit pour 2022. "J’ai une autre vision de la course. J’y vais une nouvelle fois pour la terminer mais sans avoir en tête une position finale », explique ce père de quatre enfants, bien conscient de la dangerosité de cette épreuve. « Des infos que j’ai, les conditions de course seront différentes de celles de 2013. Les organisateurs ont augmenté la technicité du rallye afin de réduire la vitesse des motards. On n’a également droit qu’à six trains de pneus pour 12 jours de courses, leur gestion sera donc importante. Niveau climat, il fera beaucoup plus froid les nuits et les matins."

Pour sa seconde participation, Mikaël Despontin veut aussi faire vivre son aventure de A à Z à ses proches et à tous ceux qui le suivent. "Je m’y suis pris beaucoup plus tôt que lors de ma première participation", poursuit le pilote qui a créé une page Facebook pour l’occasion. Cela va de la récolte de fonds, à la recherche de partenaires et aux démarches administratives. "Pour un Dakar, il faut compter au minimum 60.000€ pour le voyage, la moto, les frais d’inscription, l’assistance et les autres plus petits frais. Au niveau des partenaires et sponsors, c’est bien parti pour l’instant. KTM va encore m’aider tandis que Dunlop me suivra encore pour les pneumatiques. Au niveau du budget, je suis bon. J’ai encore trouvé quelques partenaires. Il me reste à constituer un petit bas de laine en cas de casses mécaniques ou autres soucis mais cela devrait rapidement être bon car d’autres partenaires devraient prochainement se manifester. »

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© Sébastien Monmart

Sa page Facebook lui sert également à montrer sur évolution dans ses entraînements physiques. « Je me suis entouré d’un diététicien du sport afin de perdre du poids et m’alimenter au mieux en vue de/pendant la course. Je vais monter crescendo. J’ai repris la natation, la musculation et le vélo. Après, on entrera dans la phase de gainage, mobilité et renforcement musculaire en plus du cardio." Les premiers résultats sont déjà là. Le pilote a perdu 14 kilos depuis mars 2021. « J’en avais une dizaine à perdre. C’était donc le but. Je suis très vite descendu grâce à un régime alimentaire que le diététicien a fait. J’ai perdu en moyenne 5kilos par mois. On a éliminé tous les grignotages et je mange beaucoup de fruits et légumes, que je digère et évacue très vite. »

Depuis le 7 juin, les inscriptions sont lancées. « J’ai payé l’acompte et j’ai rentré mon dossier. Les organisateurs chipotaient un peu sur le fait que cela faisait huit ans que je n’avais plus fait de rallye mais leur règlement stipule qu’en dessous de 10 ans d’inactivité, on est encore bon. Ils vont analyser mon dossier mais il ne devrait pas y avoir de mauvaise surprise. La confirmation de mon inscription devrait tomber fin juillet. »

En attendant, Mikaël Despontin continue sa préparation. « J’ai deux épreuves enduro fin juin et début juillet en France. Il s’agira de mes premiers vrais tests sur la moto car depuis que j’ai commencé ma préparation physique, je n’ai roulé qu’une seule fois. Je profiterai des quelques jours que j’ai entre ces deux courses pour rencontrer mon team d’assistance qui est française », explique le motard. D’ici là, il lui reste encore quelques petits détails à peaufiner tels que la création de son kit de décoration pour sa moto ou encore trouver une veste spécifique adaptée à la présence d’un airbag. La conférence de presse officielle de présentation est fixée au mois de septembre. « A partir de ce moment, tout ira très vite jusqu’à janvier puisqu’il s’agira de préparer tous les documents pour la course, les pièces mécaniques, etc. »

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