Maximilien Drion, l’amour de la montagne
Le Brabançon, qui réside en Suisse depuis 2008, est devenu un passionné de montagne. Si l’hiver il dispute les compétitions de ski-alpinisme, l’été il part à l’assaut des sentiers montagneux, plus physiques les uns que les autres.
Le grand air. La grandeur. La nature. Le dépassement de soi. Voilà tout ce que Maximilien Drion aime à la montagne. Car le Belge est devenu un véritable amoureux des chaînes montagneuses, notamment en Suisse, où il vit depuis 2008 dans un petit village du Valais, à Vercorin. Un déménagement qui a changé sa vie et son approche du sport.
Après avoir touché un peu à tout sur le sol belge, et notamment le tennis et la gymnastique, c’est véritablement en terres helvètes que le Bruxellois de naissance s’est découvert une passion pour le sport de haut niveau. « Déjà petit, à ces sports, je me donnais à fond dans tout ce que je pratiquais », relatait-il. « Mais c’est vrai que j’ai eu un déclic en Suisse. »
Après avoir touché au unihockey, c’est bel et bien la course à pied qui venait, enfin, chatouiller son intérêt et son envie de persévérer. Un peu par hasard. « J’ai participé à ma première course à pied en décembre 2008. Sans entraînement, je me suis élancé sur un parcours présentant un dénivelé positif de 400 mètres. Je remportais cette course devant le champion suisse de 1000m qui avait alors deux ans de plus que moi. »
Un résultat probant qui allait lui ouvrir les yeux sur ses capacités à repousser ses limites, à se surpasser. Mais forcément, sur les hauteurs suisses, c’est le ski qui fait chavirer les cœurs. Et Max Drion n’a pas échappé à cette règle. « C’est en 2009 que j’ai fait mes premières sorties en ski de randonnée. Ma première course dans ce sport fut la montée nocturne du Trophée du Mont Lachaux à Crans-Montana que j’ai remportée. J’ai commencé plus sérieusement le ski-alpinisme durant la saison 2010/2011. »
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Avec un certain succès puisque, dix ans plus tard, il fait partie des références en la matière. Régulièrement bien placé en Coupe d’Europe, il est le meilleur skieur-alpiniste belge à l’heure actuelle. Sans pour autant avoir écarté son amour pour la course à pied, deux disciplines qu’il combine depuis une bonne décennie. « En septembre 2011, je suis rentré au collège de St.Maurice en tant qu’interne. Étant à l’internat la semaine, ce n’est que le week-end que je peux m’entraîner en ski-alpinisme. En semaine, je pratique la course à pied dans le cadre du club de St.Maurice. »
L’occasion pour lui de parfaire sa technique, de franchir les étapes et de grandir au sein des deux disciplines. L’hiver, il prend part aux compétitions de ski, l’été aux courses de montagne. Tout un programme. « Depuis quelques années maintenant, j’ai mis toutes les chances de mon côté afin de percer », nous expliquait-il. « Je me suis entouré grâce à une structure un peu plus professionnelle, avec un coach notamment pour le ski. C’est important si je souhaite franchir une nouvelle étape et me frotter, de manière régulière, au plus haut niveau. »
Avec un certain succès puisque le jeune Brabançon s’est offert une première historique en mars 2021 en remportant l’épreuve verticale de la manche de clôture du circuit mondial de ski-alpinisme, en Italie. Un tournant certain dans sa carrière. « C’était incroyable. Je me sentais bien, mais je n’imaginais pas parvenir à une victoire. Un tel résultat, c’était impensable en début de saison », nous confiait-il. « Je ne me permettais même pas d’en rêver tellement une victoire semblait inatteignable dans un domaine où les places sont très chères. »
Hors de question néanmoins de minimiser son résultat et sa saison qui, dans l’ensemble, fut excellente malgré un test positif au Covid au début de l’hiver. « Avec plusieurs tops 10 décrochés dans les différentes disciplines, forcément, je ne pouvais qu’être heureux. Je ne pensais pas encore avoir le niveau suffisant pour me frotter aux meilleurs mondiaux cette saison, ces derniers étant des gars talentueux, réguliers et habitués à viser les podiums. »
La montagne étant devenue son terrain de jeu préféré depuis plus de dix ans, il ne faisait pourtant aucun doute que c’est au travers de cette grandeur qu’il allait pouvoir s’épanouir et devenir une valeur sûre du ski-alpinisme.
Mais pas seulement. C’est aussi sur les petits sentiers suisses, et notamment à la Sierre-Zinal – son grand objectif de l’été- qu’il s’adonne à son autre passion : la course de montagne. « Là aussi, c’est le dépassement de soi qui prime et qui me pousse à tout donner. En fait, je me sens comme libre une fois que je m’attaque aux différentes épreuves en montagne. Et je pense que c’est ce qui me plaît, ce qui m’attire, ce qui me pousse à devenir meilleur. »
Il ne fait dès lors aucun doute qu’on entendra encore parler de ce talent pas comme les autres.