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Élise Vanderelst, l’étoile montante (et Montoise) de l’athlétisme

8 juillet 2021
par  Rino Gallo
( Presse écrite , Le virus du sport )

Étudiante en diététique, cette jeune athlète de 23 ans a décroché la médaille d’or du 1.500m en salle aux championnats d’Europe, en mars dernier. Si elle réalise peu à peu son exploit, Élise Vanderelst revient sur son sacre, sa préparation et se confie sur ses habitudes alimentaires.

La carrière d’Élise Vanderelst démarre sur les chapeaux de roues. À seulement 23 ans, cette étudiante en diététique a été sacrée championne d’Europe du 1.500m en salle. C’était à Toruń, en Pologne, le 6 mars dernier. Une consécration pour la Montoise. « Cette victoire représente l’aboutissement de plusieurs années de travail avec mon entraîneur, Raymond Castiaux, et mon préparateur physique, Thadée Adam. Beaucoup de personnes ont été impressionnées par ma performance, mais elle ne sort pas de nulle part. Quand j’ai franchi la ligne d’arrivée, je n’arrivais pas à y croire. J’avais l’espoir de remporter une médaille, mais j’étais loin d’imaginer qu’il s’agirait de la médaille d’or », confie-t-elle.

C’est à l’âge de 7 ans qu’Élise découvre sa passion pour l’athlétisme. Elle se souvient : « J’avais participé à des petites compétitions pour amateurs, à la mer de Nord. Mon classement était très bon alors que je courais avec des filles plus âgées que moi. Après cette première expérience, j’ai décidé de m’inscrire dans un club sportif. J’ai tout de suite accroché à la course à pied et au monde de l’athlétisme. »

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© Instagram Elise Vanderlest

Une dizaine de médailles plus tard

Sans surprise, la jeune femme s’est préparée avec assiduité avant les championnats d’Europe. « Durant tout l’hiver, de septembre 2020 à début janvier, je me suis focalisée sur mon endurance. Je me suis rendue plusieurs fois à la piste Indoor, à Louvain-la-Neuve, pour me familiariser au parcours. Le 9 février, j’ai participé à un 1500 mètres à Lievain, en France. J’avais battu le record de Belgique toutes catégories. Le 13 février, j’ai ensuite remporté la course de l’IFAM Indoor de Gand. Enfin, le 20 février, j’ai terminé deuxième au championnat de Belgique toutes catégories. Ces compétitions m’ont donc permis de travailler ma vitesse pour le 1500 mètres des championnats d’Europe », explique Élise.

Si elle a déjà une dizaine de médailles à son actif, la Montoise ne néglige aucun entraînement. « Je m’entraîne tous les jours entre 10 et 15 heures. Mon programme est assez varié. Je peux aussi bien faire de la musculation du bas du corps, un footing pour travailler mon endurance ou des séances sur piste de VMA (Vitesse Maximale Aérobie). Deux fois par mois, je fais également appel à un coach mental. Il agit comme un psychologue. Nous discutons pendant environ 30 minutes afin qu’il puisse cerner mon état d’esprit. Il va ensuite me rassurer et me faire prendre conscience de certaines choses. Avoir un coach mental n’est pas indispensable, mais c’est assez récurant chez les athlètes. Personnellement, il me booste et m’aide à mieux gérer la pression », raconte-t-elle.

Un régime alimentaire spécifique

Comme tout athlète qui se respecte, Élise opte également pour une alimentation stricte, mais variée. « J’écoute surtout mes sensations de faim », précise-t-elle, avant de poursuivre : « Comme j’ai une morphologie assez fine, on pourrait penser que je mange très peu, mais je ne me prive absolument pas. Je privilégie surtout les aliments riches en nutriments comme les fruits secs, les graines, les œufs, les céréales complètes, les fruits ou les légumes. J’évite tout ce qui contient des calories vides comme les sucreries ou les pâtisseries. Je m’autorise tout de même quelques excès de temps en temps. Avant une compétition, j’ai l’habitude de manger des pâtes au sucre. C’est très facile à digérer. Je prends soin de ne pas trop cuire les pâtes afin que l’index glycémique ne soit pas trop élevé. Il ne faut pas que le sucre soit assimilé trop rapidement. Une tranche de dingue avec de la compote et de la purée peut aussi convenir, tout comme une tartine avec du miel ou du fromage. »

Son prochain objectif ? Les Jeux olympiques de Tokyo, prévus cet été, du 23 juillet au 8 août. « Ma performance aux championnats d’Europe me met en confiance. Elle prouve que le travail effectué avec mon entraîneur et mon préparateur physique est bon. Pour me qualifier, je dois battre mon chrono d’une seconde et 51 centièmes. Il est également possible de se sélectionner via un ranking mondial si l’on se classe parmi les 45 premiers athlètes. Pour l’instant, je figure dans le Top 30. Je suis donc sur la bonne voie. Ma seule crainte est de me blesser », conclut Élise. On lui souhaite bonne chance !

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