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De l’ombre à la lumière

15 juillet 2021
par  Guillaume Nicolas
( Presse écrite , Le virus du sport )

Quel amateur de basket n’a jamais un jour rêvé de pouvoir fouler les parquets d’une salle NBA, la ligue professionnelle de basket-ball américaine ? C’est pour beaucoup un rêve, et il le restera pour la plupart des joueurs et des fans car, souvent inaccessible de par l’exigence élitistes des clubs... Le physique, l’enchaînement des matchs, le talent pur, la formation... Aucune place pour le hasard ni la chance dans ce milieu. Sauf pour Elliott de Wit, ce franco-belge vit son rêve américain et cela se raconte.

Né près de Paris en France à Maisons-Laffitte dans le département des Yvelines en Île-de-France, Elliott de Wit est pourtant plus qu’attaché à notre plat pays qu’est la Belgique de part toute sa famille, qui y vit actuellement et ce dernier s’y rend d’ailleurs dès qu’il a une occasion.

Le jeune franco-belge de 26 ans vit un rêve depuis quelques mois en travaillant pour un club de la plus célèbre et réputée ligue de basket-ball, la NBA. Son rôle ? Il s’occupe du scouting vidéo du club mythique des Detroit Pistons, franchise NBA situé dans la partie Est des États-Unis au Michigan. La prouesse de ce jeune Européen, c’est qu’il est particulièrement rare voir impossible d’intégrer un staff technique en NBA sans avoir au minimum joué au basket-ball à haut niveau. C’est grâce à son sérieux et à son talent qu’Elliott est arrivé au sein de cette ligue surtout à cet âge précoce.

Tout commence dans sa ville natale, au club de basket-ball de Maisons-Laffitte où pourtant amoureux du ballon orange, il se fait rapidement à l’idée qu’il ne deviendra jamais une pointure dans le milieu professionnel. Il arrête l’école très tôt à l’âge de 14 ans et se met à la recherche active d’un petit boulot dans l’Horeca mais, il ne veut pourtant pas abandonner l’idée de se faire une place dans une équipe de sport de haut niveau d’une manière ou d’une autre. Il utilise son temps libre à la cellule coaching de son club et de fil en aiguille, il devient coach principal d’une équipe de basket en classe jeune grâce aux conseils avisés d’un coach qui l’avait pris sous son aile comme assistant. Adorant son rôle dans l’équipe, il ne veut plus que se consacrer qu’à cette tâche en passant tous les diplômes requis poussé par son mentor et c’est la révélation, il trouve enfin sa voie.

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Elliott de Wit à côté d’une ancienne légende NBA, Chris Mullin.
© Elliott de Wit

En très peu de temps, il entre en contact avec un ancien joueur de lycée américain qui lui conte son expérience dans le pays de l’oncle Sam et suite à ces discussions endiablées, Elliott prend la décision irrévocable d’aller tenter sa chance dans une université qui recherchait un assistant coach pour compléter son staff technique. Il ne connaît pas très bien l’anglais voir pas du tout mais il part à l’aventure. Le début du rêve est envisageable en prenant la direction pour les États-Unis dans l’université de Texas Tech où Elliott de Wit intègre l’encadrement de l’équipe de basket-ball du campus en s’occupant exclusivement de la coordination des vidéos des adversaires.

Suite à cette première expérience réussie, son réseau de contacts s’élargit dans le pays et il entre en relation avec une personne qui travaille depuis des années pour les Detroit Pistons. D’autres équipes de la grande ligue désirent pourtant s’octroyer ses services mais le franco-belge accepte de relever le challenge pour l’équipe du Michigan.

La grande nouvelle tombe, Elliott de Wit est engagé en octobre 2020 par les Detroit Pistons, franchise NBA championne nationale en 1989, 1990 et en 2004 suite à un test d’une dizaine de jours assez concluant. Le staff valide son travail et le coach principal Américain Dwane Casey. Grandeur et décadence sont de mise pour le petit jeune européen, tout est pensé, millimétré. Pas de place au hasard pour les joueurs et le staff technique, Elliott jouit d’un matériel qui est à la pointe technologiquement parlant. Il peut analyser plusieurs matchs par jour et donner son rapport complet aux coachs adjoints toujours avec la même précision. Le jeune analyste se donne les moyens d’être performant chaque jour de travail car la NBA c’est au minimum 82 matchs par saison. Mais une chose est certaine, c’est qu’il déborde d’ambition et qu’il pense déjà à l’après. Son objectif ? Un poste de head coach comme on dit aux États-Unis, il voudrait être à la baguette et s’occuper de tous les aspects de ce sport. Au vu de son incroyable éclosion, cela ne serait tarder.

Oui on peut l’écrire, Elliott de Wit vit son rêve américain aujourd’hui et c’est une petite partie de la Belgique qui a un pied dans la grande ligue.

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