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Au travail, le changement devient urgent !

22 décembre 2020
par  Catherine Vandenbroucke
( Presse écrite , Demain, après le virus... )

Que veulent les travailleurs ? Que peuvent les employeurs ? Que devient le travail ? Comment veut-on travailler désormais ?
La Fabrique du Changement n’a pas attendu la pandémie pour se poser ces questions et tenter d’y répondre en mettant en avant des outils et méthodes innovants, ludiques, décalés. Qui permettent d’interroger le monde du travail et de proposer des pistes de changement suscitant l’adhésion.
Le Covid a-t-il boosté ce processus de changement ? Réponse avec Laetitia Gérard et Yannick Delande qui ont importé de France le concept de Fabrique du Changement, et Anne-Catherine Lahaye qui a rejoint le cercle des organisateurs après la première édition namuroise, en 2019.

#LaFabNamur était prévue pour le 12 novembre 2020 à Namur. Une journée pour découvrir, expérimenter et partager de nouvelles méthodes de management. Pour remettre du sens dans les organisations. Pour favoriser le bien-être des salariés et des dirigeants. Pour réconcilier performance économique et sociale. Une journée off pour les chefs d’entreprise, les managers, les responsables RH et les communicants, qu’ils soient issus de TPE, PME, grands groupes, associations, collectivités locales, administrations … Une journée pour libérer les énergies et ouvrir à l’innovation. Covid oblige, cette deuxième édition a été reportée à 2021. Seul le world café a pu avoir lieu, en ligne, sur la thématique « La QVT ? Qualité de vie au travail ». Il a rassemblé plus de 100 personnes. Toutes enchantées par l’expérience.

Démystifier le changement

« Ya pas le choix, martèle Laetitia Gérard, le changement il s’impose. Notre volonté est d’accompagner les entreprises pour qu’elles ne soient pas trop résistantes à quelque chose qui est déjà bien présent. Nous voulons faire connaître les outils et les compétences de professionnels de qualité. Des gens passionnés et certifiés mais pas connus. Le changement doit s’opérer par essais et erreurs. Avec ces outils c’est possible sans dépenser des sommes folles immédiatement. »
Mais quels sont donc ces outils-miracles ? En vue de l’édition 2020 (reportée à 2021), la team a ‘auditionné’ une quarantaine de professionnels. Pour être inscrit au programme, il était indispensable de proposer une expérience. Pas question de venir avec un exposé soutenu par un PowerPoint. Yannick Delande : « Générer l’émotion, créer des souvenirs, c’est ça qui compte. C’est là que celui qui a participé ira puiser pour convaincre son équipe, ses managers, ses collègues d’amorcer des changements. Nous veillons à ce que les participants ressortent des ateliers avec un outil, une fiche, le résultat d’un exercice. Pour entretenir ce souvenir. Et être capable de mettre en pratique ou d’appeler un professionnel avec qui on a senti le courant passer. »

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Une scénographie travaillée, une approche ludique et décalée, des ateliers et des conférences dynamiques et inspirants, du partage et du sens, des retours d’expériences concrets… Voilà les principaux ingrédients de la Fabrique du Changement. Le tout mis en œuvre par une équipe qui croit au potentiel de changement dans les organisations.
© Catherine Vandenbroucke
« Un événement sérieux qui ne se prend pas au sérieux »

L’idée de la Fabrique du Changement, c’est donc d’amorcer le mouvement, de créer le déclic. Concrètement ? Une journée, six thématiques -leadership, intelligence collective et gouvernance, qualité de vie au travail, facilitation et agilité, nouvel œil sur les interactions humaines, soft skills (énergie, motivation, émotions)-, une trentaine d’intervenants, pour des conférences inspirantes ou des ateliers déjantés. Le tout dans la bienveillance et la convivialité. Ce qui est sûr, c’est que l’idée est de bouger, de bousculer les idées reçues, de titiller les méninges et la créativité. Très sérieusement, mais en s’amusant.
Donner une vision positive du changement pour transformer petit à petit les organisations, quelle que soit leur taille, c’est le leitmotiv. Certains dirigeants d’administrations l’ont très bien compris. Maxime Prévot, bourgmestre de Namur, a d’ailleurs apporté le soutien de la Ville de Namur en mettant la Bourse, Namur Congrès, à disposition de l’événement. Et comptait bien participer à l’édition 2021 comme en 2020. Des agents communaux étaient présents eux aussi. Parce que le changement peut venir de toutes parts. Du sommet et de la base et, idéalement, que les deux se rejoignent.

(Ré)intégrer l’humain dans le processus
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Maxime Prévot soutient La Fabrique du Changement, convaincu par la démarche : « Le changement est important et difficile. Chacun est un maillon d’un rouage : mieux vaut y mettre de l’huile plutôt que de la mettre sur le feu. Il faut être open mind pour tracer la voie de l’évolution, c’est un sacré défi, l’agilité est essentielle. »
© Catherine Vandenbroucke

Consciente que tout le monde ne comprend pas ce côté décalé, la team de la Fabrique entend pourtant contribuer à la transformation culturelle de la Wallonie : « Soyons dans l’innovation, essayons de nouvelles choses. Réintégrons l’humain dans le processus. Et fêtons les réussites ! A petits pas. En choisissant les outils et les accompagnateurs qui correspondent vraiment au besoin, aux femmes et aux hommes qui font l’entreprise. »
« En matière de qualité de vie au travail, nous sommes très en retard sur la France, pointe Laetitia Gérard. Appuyons-nous sur leur expérience pour ne pas partir de zéro. » Le sujet s’invite de plus en plus dans les débats, alors que le télétravail s’impose en règle de vie. Un livre blanc sortira au printemps, nourri par le World café mais aussi par le livre blanc déjà présent en France. « Attirer l’attention du monde de l’entreprise sur ce concept, c’était important pour nous depuis des années. Maintenant, avec la crise du Covid, cela devient urgent. Le besoin est criant, identifié, mais la réponse se fait attendre. » Si le Covid va faire bouger les lignes ? « Oui, probablement, je l’espère, j’y crois », répond Laetitia. « Oui, il y a un vrai besoin, une urgence, poursuit Anne-Catherine, on sent la détresse des équipes à fonctionner à distance. »
L’édition 2021 aura lieu le 3 juin, à Namur. On imagine qu’elle viendra bien à point pour, on l’espère, accompagner une relance et un renouveau dans des organisations qui auront, forcément, changé de visage.

https://www.lafabriqueduchangement.events/namur
Sur LinkedIn et sur Facebook : La Fabrique du Changement Namur

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